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BDSM, tout un monde érotique

ParNathalie DibonaPublié le 7 octobre 2016SHARETWEETSHAREEMAIL

De la petite paire de menottes en duvet rose aux actes d’humiliation, il n’y a pas qu’un pas. Le monde du BDSM – bondage, domination, soumission et masochisme – regorge de pratiques et de techniques toutes plus différentes les unes des autres, avec des degrés d’implication et des rôles diamétralement opposés ainsi qu’une quête du plaisir très personnelle. Le secret dans le BDSM c’est la progressivité et la définition de ses propres limites, dans le respect de l’autre et de soi-même. Après, entre personnes adultes et consentantes, tout devient possible…

BDSM, QU’EST CE QUE C’EST ?

Fesses et talons hauts

Pourquoi tant de pratiques différentes rangées dans la même boite ? Pourquoi un tel engouement ? Comment peut-on aimer ça ? Qui a ce genre de pratique sexuelle ? Le SM est-ce pour moi ?…

Des questions récurrentes souvent posées par des personnes qui ne connaissent pas vraiment le BDSM et s’accrochent aux images populaires qui stigmatisent ces pratiques. Ou des gens qui s’interrogent entre désirs, fantasmes et curiosité. C’est justement cette méconnaissance du domaine qui induit en erreur beaucoup de gens et les pousse à étouffer leurs désirs et leurs fantasmes par honte et par peur du qu’en dira-t-on ou du rejet de l’autre… Et pourtant, les pratiques BDSM sont très répandues, existent depuis toujours et intriguent de plus en plus de monde… surtout depuis le succès de la trilogie « 50 nuances de Grey » et la sortie du film !

Une petite définition pour tous ceux qui se posent la question : le BDSM est un diminutif pour « bondage », « domination », « soumission » et « masochisme ». Des pratiques érotiques, sexuelles ou non, sous forme d’échanges consentis et presque contractuels, entre deux ou plusieurs adultes, autour de la mise en scène de fantasmes érotiques partagés. Entre dominants et dominés, des situations finalement pas si éloignées que ça de la vie quotidienne, mais qui ont le mérite de donner le choix, offrant de surcroît une superbe complicité entre les partenaires sexuels.

Longtemps assimilées à des déviances sexuelles, voire des pathologies, elles sont aujourd’hui moins pointées du doigt et plutôt assimilées à des pratiques sexuelles sortant de la norme. Le point commun entre elles, c’est qu’elles sont à l’antithèse d’une sexualité vanille (classique) offrant des chemins différents dans la recherche de plaisir, la conscience de soi et de son corps, voire la quête d’un certain spleen, le tout à travers un lâcher prise parfois impossible dans la vie réelle et une sensation d’abandon extatique.

Des accessoires SM et des jeux sexuels borderlines qui font appel à nos instincts les plus profonds, stimulent et donnent une sensation de vie incomparable dans un monde qui parfois nous assomme…

BONDAGE, DISCIPLINE, SOUMISSION ET MASOCHISME

Femme attachée avec menottes

Le bondage est une pratique érotique pas toujours sexuelle. Bondage signifie, littéralement, « réduire à l’esclave ». La discipline consiste à attacher son partenaire ou se faire attacher pour maintenir le corps dans une certaine position. Il existe plusieurs sortes de bondages dont nous reparlerons ultérieurement, comme le bondage stricte, le bondage sensuel ou le bondage japonais. Ruban, menottes, scotch, corde, chaînes… Les méthodes et les positions sont presqu’infinies et parfois même très esthétiques…

La domination et la soumission peuvent être physiques ou psychologiques, voire fantasmées. Un moyen intrinsèque de lâcher prise, de changer les règles et / ou d’inverser les rôles. Surement l’une des principales raisons pour lesquelles les personnes à hautes responsabilités s’adonnent plus souvent aux plaisirs de la soumission, que les autres.

Tantôt hard, tantôt soft, le sado-masochisme à lui tout seul rassemble les extrêmes. Plutôt assimilés à de la douleur physique et/ou psychologique, le sadisme et le masochisme ont beaucoup fait parler d’eux, psychologues, psychiatres et sociologues essayant d’en expliquer les tenants et les aboutissants. Le sadisme est d’ailleurs souvent exclu des pratiques sexuelles BDSM, car assimilé à une recherche du plaisir dans la douleur de l’autre sans consentement. On peut cependant parler du SM comme une pratique sexuelle entre des personnes dominantes et d’autres dominées consentantes, qui cherchent dans la douleur à rompre la morbidité du quotidien et à se sentir vivants.

Quant au fétichisme, il est parfois aussi associé au monde BDSM, ne serait-ce que par sa nature « non-conventionnelle ». Le fétichiste est excité sexuellement par la vue et/ou le toucher d’un objet, d’une partie du corps, ou d’une situation. Une forme d’adoration incontrôlable de l’élégance d’un pied nu, de la sensualité d’une chaussure ou encore de l’érotisme d’une chevelure. On parle assez souvent du fétichisme des pieds (nommé aussi podophilie), mais il existe bien d’autres sortes de fétichismes comme la tricophilie (adoration des cheveux ou des poils), l’altocalciphilie (adoration des hauts talons)… En fait, tout peut être fétiche. Tout, sauf ce qui est déjà passé comme érotique dans la conscience populaire, comme la poitrine des femmes, les hanches, les fesses… Certains sexologues vont plus loin en avançant que finalement nous serions tous plus ou moins fétiches, à des degrés différents, et que nous nous différencions seulement par la nature « courante » ou non de notre / nos fétiches !

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